Alice Brière-Haquet


L'auteure Alice Brière-Haquet interviewée par Mélanie Lafrenière

1.Bonjour Alice! Pourrais-tu te présenter à nos lecteurs en quelques mots?

Alice Brière-Haquet
Heu... Alice Brière-Haquet, 32 ans, toutes mes dents (moins celles de sagesse), un fils, deux filles, deux filleules. Française d'origine, irlandaise de fait, italienne de coeur. Amoureuse des images et des mots. Voilà en gros.

 2. Quand on regarde ta bibliographie, on se rend compte que tu es une touche-à-tout! Tu as publié plusieurs albums pour la jeunesse, des petits romans, des documentaires, de la presse, des livres-jeux... Quelle énergie! Comment arrives-tu à t'organiser avec toutes ces différentes acitivtés?
J'aime bien faire des choses différentes, et changer souvent. Sinon je déprime. Même si en vrai je reste toujours dans un triangle un peu magique dans lequel je me sens bien : les images, les mots, les enfants.
Et mon secret d'organisation, c'est la non-organisation. Il me faut juste une date de rendu, et hop je note. Chaque jour, je consulte ma liste des trucs à faire, et je fais. Le hic, dans ce système, c'est que les projets sans deadline ont tendance à traîner...

3.Même parcours impressionnant en ce qui concerne les éditeurs avec lesquels tu as travaillé : MeMo, nobi nobi, Points de Suspension, P'tit Glénat, P'tits bérets, Père Castor, Grandir et bien d'autres encore. Comment réussis-tu à travailler avec autant d'éditeurs différents? C'est voulu?
 C'est justement parce que j'aime bien faire des choses très différentes que je dois travailler avec des éditeurs très différents... Chacun a sa vision, ses envies, ses ambitions. C'est ce qu'on appelle une "ligne éditoriale" même si elle n'a en réalité rien de linéaire : elle bifurque, zigzag, tourbillonne parfois... Les maisons d'éditions reposent beaucoup plus qu'on ne le croit sur des personnes et leurs coups de cœur. Et c'est tant mieux !

4.Tu touches à beaucoup de genres... Mais as-tu un genre de prédilection : roman, album, livre-jeu? Et si oui, pourquoi?
Oui, l'album sans hésiter ! Parce que ce que j'aime le plus dans mon boulot, c'est que des mots puissent faire naître des images. J'adore les échanges avec les illustrateurs, voir les croquis, les mises en couleur, les mises en page, puis le livre... Mais le moment que je préfère, c'est encore après, et ce n'est pas à chaque fois : c'est la rencontre avec "l'original". Si j'étais riche, ou courageuse, j'ouvrirais une galerie.

5. Sur ton blog, j'ai vu que tu avais même publié un ebook gratuit disponible pour l'epad et illustré par Olivier Philipponneau : Renversant. Peux-tu nous dire comment cet ouvrage est né?
 Olivier est entré en contact avec des développeurs qui voulaient monter un projet pour l'iPad, et m'a proposé de participer au projet. C'était assez enthousiasmant de jouer avec ce nouvel outil de lecture et puis de se pencher un peu sur ses enjeux... C'est une énorme vague qui est en train de secouer le monde des savoirs, un truc aussi énorme, je crois, que la révolution de Gutenberg. C'est grisant de se trouver dedans, même si c'est juste avec son grain de sable.

6. Tu as été professeur de lycée... Comment conjuguais-tu ta vie d'enseignante et ta vie d'auteur? Les deux étaient-elles parfois liées?
 C'était speed ! Et c'est pour cela que j'ai arrêté... C'est un pas pas facile à franchir, mais je le conseille vivement aux auteurs qui hésitent. Se rendre disponible engrange pas mal d'opportunités : ateliers, résidences, commandes... Cela n'aurait pas été possible en restant prof, même à mi-temps ! Mais j'y retournerai un jour, car les élèves me manquent souvent... Et mes matières également... J'enseignais la littérature et l'histoire des arts. Toujours mon petit triangle : images, mots, enfants :-)

7. Parles-nous de tes ouvrages à venir (s'ils ne sont pas secrets...).
 J'ai beaucoup de projets, rien de secret, mais je ne saurais pas trop quoi annoncer... Des albums auxquels je tiens beaucoup chez Frimousse, une collection rigolote chez P'tit Glénat, un joli peut-être chez Père Castor, encore du Japon avec nobi nobi ! Et puis des projets tout à fait différents : une thèse que je prépare à la Sorbonne, et un roman italien que j'ai commencé à traduire. Bref, j'ai de quoi m'occuper pour les mois à venir !

8. Qu'est-ce que cela fait de pouvoir vivre de ta plume depuis trois ans?
C'est une grande chance, et beaucoup de travail ! Mais je savoure, c'est merveilleux d'être maître de son temps, et de ses lieux.

9. Y-a-t'il des genres littéraires que tu n'as pas encore exploré et que tu souhaiterais un jour exploiter? Comme des romans pour ados ou pour adultes?
J'aimerais beaucoup beaucoup faire de la BD... C'est un autre rapport mots-images auquel je voudrais me frotter. J'ai démarré 2 ou 3 choses, mais cela demande un long suivi, au même titre qu'un roman, et j'ai du mal à être suffisamment constante. J'ai d'ailleurs aussi deux romans pour ados "terminés-mais-à-reprendre" et idem : j'ai du mal à dégager le temps nécessaire.

10. A quoi ressemble une journée d'écriture dans la vie d'Alice Brière-Haquet?
Je me lève souvent à 5h pour écrire. J'ai alors 2 / 3 heures de paix, sans mails ni enfants. Nous habitons en Irlande, l'école finit à 13h30. Ce temps là me permet de retravailler des textes, mais aussi et surtout de répondre aux mails, m'occuper du blog, prendre les billets pour les salons, ou remplir l'éternelle paperasserie. J'ai mes après-midi pour la famille, et le soir, quand tout le monde dort, je retravaille un peu. Mais tout ça, c'est dans l'idéal. Il m'arrive souvent de traîner un peu plus le matin, ou de craquer pour une série le soir !


Merci Alice!
                                                                                                    Interview de Mélanie Lafrenière

Le blog d'Alice: http://le-wonderblog.blogspot.com/

Prochaines rencontres :

Dimanche 12 février : Salon du livre de Varennes-Sur-Seine

Lundi 13 février : Remise du prix Gayant Lecture à Douai

Du 22 au 25 mars : Salon du livre de Firminy

Mercredi 23 mai : Rencontre à la libraire L'Oiseau Lire à Evreux

Du 7 au 9 juin : Salon du livre de Besançon

6 commentaires:

  1. Je suis ravie d'en lire plus sur ma chère Dame Alice! :)

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  2. c'est super d'en savoir un peu plus :)

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    1. Ho merci les filles ! Ravie de vous retrouver sur ce site :-)

      Je file lire les nouvelles interviews !

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  3. pour de bon, 5 heures du matin? damned...

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    1. Farpaitement.



      (Et ne cafte pas qu'on a 1h de décalage, 6h ça fait vachement moins forçat déjà ^^)

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  4. Ouais, je suis témoin : 5 heures du mat, vrai de vrai, et même qu'elle trouve encore le temps de préparer une focaccia parfaite pour le breakfast en prime... C'est rageant !!! Et au passage, ta filleule pousse comme un champi, on se programme un truc très vite ?!!

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