Sandrine Beau

Interview de Sandrine Beau par Olivier Daumas
Alors Sandrine, tu reviens d'une tournée d'un an dans les plus grandes villes du monde. 
Comment a été accueilli ton premier album et en particulier ton premier single, "L'hippopotin" avec ce refrain que je cite:
L'hippopotin elle s'en balance des grammes en trop de la balance
L'hippopotin se trouve trop belle se moque bien de la gazelle
Bon c'est pas du Ronsard, mais tu as quand même fais un tabac à Rio avec ce refrain??
Sandrine Beau
A donf, le tabac à Rio!
Des foules hystériques à Dublin
Quant à Verfeuil… j'en parle même pas!

Tu peux nous en dire plus?
Ben écoute, pour résumer, c'était le grand kiff, quoi!
Ha mer..., je me suis trompé de questionnaire. 
J'ai interviewé Charlotte Gainsbourg juste avant toi, excuse-moi!
Pas de problème Olivier, passer après Charlotte Gainsbourg, ça me va. (Si tu m'avais dit Bézu… c'est sûr, ça m'aurait pas fait le même effet!)

C'est vrai, t'as raison, j'vais m'plaindre à qui de droit!
1-Alors Sandrine... Sandrine Beau
Tout d'abord pourquoi "Beau" et pourquoi pas Belle??
(Mais en même temps, j'l'aime bien mon nom).

2- Pourquoi ce pseudo de Sardine?
Je soupçonne une de tes confrères derrière cette trouvaille?
Tu peux développer?
Ehé! Et bien non, vois-tu, mes confrères n'y sont pour rien (pour une fois!) 
Ce surnom, c'est une sorte de pied de nez à mon enfance. Petite, quand on voulait m'embêter à l'école, on me serinait "Sardiiine, Sardiiine!" à la place de Sandrine, et évidemment je détestais ça!
Ensuite, il y a eu mon amoureux (tu sais celui qui fait des détournements sur mon blog chaque dimanche) qui m'a fabriqué, rien que pour moi, un meuble magnifique avec des Sardines dessus. 
Quand j'ai cherché un nom pour le blog, tout ça s'est mélangé dans ma tête et ça a donné "Les p'tites histoires en boîte de Sardine". Avec en guise de bannière, la Sardine du meuble de mon amoureux. Joli, non?

3-A part l'écriture as-tu d'autres passions dans la vie?
Peut-on parler de passion ou de réel travail. Pourquoi pas des deux?
Mes autres passions : mon homme et mes enfants, avant tout.
Sinon, j'ai aimé passionnément être clown. C'était il y a longtemps, mais j'en garde un souvenir vibrant. 
J'aime aussi passionnément le cinéma, le théâtre, les livres, les tableaux, les illustrations… bref tout ce qui déclenche des émotions. Aaaah… qu'est ce que c'est bon, les émotions!
Et pour ce qui est de passion ou de réel travail, je pense comme toi : l'écriture, la création, c'est un savant mélange des deux.

4- Depuis quand écris-tu et quels sont les auteurs qui t'ont vraiment marquée, peut-être même influencés?
Mon autre métier, c'est animatrice radio et même si ça ne s'entend pas, la radio c'est beaucoup d'écriture. J'écris donc depuis foooort longtemps. Mais les histoires pour les enfants, c'est venu plus tard. Pendant mon congé parental, après la naissance de mon dernier enfant. Et après la première histoire, impossible de m'arrêter!
Plus que des auteurs, j'ai envie de parler des livres qui m'ont marqués et je me suis rendu compte en y réfléchissant qu'ils avaient presque tous un lien avec l'enfance. Il y a eu "La vie devant soi" de Romain Gary, énorme claque, "Quand j'avais cinq ans, je m'ai tué" de Howard Buten, "L'arbre aux haricots" de Barbara Kingsolver, ou plus récemment "Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom" de Barbara Constantine. (Pour n'en citer que quelques-uns).

5- J'ai regardé ta bibliographie, tu es dans un registre
jeunesse. Aimerais-tu sauter le pas dans le monde des adultes
ou c'est quelque chose qui ne t'intéresse pas du tout ?
Pour l'instant, la littérature jeunesse, son optimisme, sa vitalité et sa fraîcheur me conviennent parfaitement. 
J'ai quand même fait quelques petits pas dans le "monde des adultes", puisque j'écris aussi des nouvelles pour la Compagnie Teraluna, une troupe de théâtre de Besançon.

6- Est-ce que tu serais en mesure de te passer d'illustrateurs,á dans le cadre d'un ouvrage illustré bien sûr, pour faire toi-même les illustrations?
Je pense à "petit Jaune et petit bleu" où il n'y a pas de réel travail d'illustration, mais plus une recherche graphique.
Ahaha! La bonne blague! Faire moi-même les illustrations… j'ai trop de respect pour le travail des illustrateurs pour ça!
Et je ne suis pas sûre du tout que j'aimerais. C'est tellement extraordinaire ce partage d'un projet avec un illustrateur! Je suis toujours tellement émue quand je reçois un mail avec une pièce jointe. Je ne sais pas si vous imaginez l'effet que vous nous faites!!!
Quelle merveille de voir naître ses personnages sous les pinceaux d'un autre! C'est tellement enrichissant, c'est tellement un plus pour le projet que je n'ai pas du tout envie de m'en passer.

7- En parlant d'illustrateurs-isses, est-ce qu'il y en a avec qui tu aimerais vraiment collaborer?
Plein évidemment. Des noms?
Gwendoulash, Estelle Billon-Spagnol, Nicolas Gouny, Soufie, Sophie Colin… Ah ben non, ça compte pas, je bosse déjà avec eux!
Alors, en vrac (et avec des oublis forcément) Eléonore Zuber, Jess Pauwels, Olivier Daumas (il a un univers barzingue que j'aime bien ^^ ), Cécile Vangout, Francesca Carabelli, Olivier Tallec (on n'a pas dit qu'il ne  fallait pas rêver, hein?) et plein d'autres que je suis déjà impatiente de découvrir!

8- Où écris-tu? Tu es plutôt stylo-cahier ou ordi?
J'écris dans la pièce… où ne sont pas mes enfants (c'est plus calme!) 
Sur la table de ma cuisine quand ils jouent dans le salon, et dans le salon, collée au poêle (j'habite dans une région qui n'a rien à envier à la Sibérie), quand ils sont à l'école.
Généralement, c'est sur mon ordi. Mais j'écris aussi beaucoup dans ma salle de bain sur un cahier, quand je me suis réveillée avec un début d'histoire qui ne veut pas me lâcher.

9- Est-ce que ton métier d'animatrice radio influence ton travail d'écriture?
Je ne sais pas si ça influence, mais je pense que ça demande la même sensibilité.

10- Tu peux nous parler de tes parutions à venir, tes projets, ou c'est top secret?
A venir, la suite de notre roman ado écrit à 6 mains avec mes super potes Anne-Gaëlle Balpe et Séverine Vidal. Un bonheur d'écriture et un bonheur tout court que cette aventure-là! Le tome 2 de Roulette Russe s'appelle "Rouge Bitume" et sortira en février chez Oskar Editeur.
"L'étrangleur du 15 août", c'est un polar qui sortira en mars toujours chez Oskar.
"On n'a rien vu venir", roman écrit à 14 mains (même pas peur!) chez Alice Jeunesse en mars. 
"Ma maman est comme ça" et "Mon papa est comme ci", deux albums illustrés par Soufie, en avril chez Limonade. 
Et puis aussi "Le soleil sur la colline" avec Nicolas Gouny, en octobre, "Je suis une lionne" avec Gwendoulash  et quelques autres projets pas top-secrets, mais pas suffisamment avancés pour que j'en parle!


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3 commentaires:

  1. Bravo Olivier Daumas! la belle interview que voilà!

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  2. Il faudrait quand-méme organiser un tandem jeunesse á l'envers! Ha-ha, on s'amuserait bien!
    Bisous á Sardine! Merci á Olivier!

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