vendredi 29 juin 2012

Projet littéraire sur Babeldoor

Bonjour à toutes et à tous,

Je vous annonce le lancement du projet d'écriture de l'auteure jeunesse Mélanie Lafrenière sur Babeldoor!
Venez découvrir son projet littéraire qui pourra peut-être voir le jour grâce au financement participatif des donateurs. Babeldoor est une plateforme permettant aux gens de réaliser des projets personnels, artistiques ou solidaires par le biais de dons.
Découvrez ce projet et avec lui le fonctionnement de Babeldoor qui peut aider tous les artistes !

mardi 27 mars 2012

Interview de Sel par Ella Balaert

Interview de l'illustratrice Sel par Ella Balaert

“ Bonjour, SeL, voici mes questions pour les entretiens croisés:
  1. D’abord, comment doit-on t’appeler? Séverine ou Sel?
Ah et bien en voilà une bonne question à laquelle j'ai eu bien du mal à répondre à mes débuts. Pour faire simple, lorsque l'on s'adresse à l'illustratrice c'est SeL (avec les deux majuscules ^^) et Séverine c'est pour les choses de la vie. Facile non ?

  1. Le choix de “Sel”: est-ce pour pouvoir te mêler de tout, et mettre ton nez (ton grain de sel, ta plume, ton pinceau... ) partout, que tu as choisi ce mot comme Pseudo?
Alors pas du tout. Me mêler de tout ne correspond pas vraiment à mon caractère tout timide. C'est en fait une contraction (très très contractée c'est sûr ) de mon prénom et de mon nom (et c'est pour cette raison que je tiens au deux majuscules de SeL ). Mais le sel, c'est ce qui vient donner toute sa saveur à un plat. Et j'aime à dire que je viens apporter une saveur, une couleur, une identité à un texte que l'on me propose. Les graines de SeL sont les petites tâches de couleurs et de matières que je viens déposer sur les jolis mots...

  1. Je vois que tu fais déjà de l’illustration jeunesse et que tu t’intéresses aussi aux jeux vidéo: fais-tu un lien entre ces deux mondes?
 En fait, je fais de l'illustration pour des livres jeunesse car c'est la partie de mon métier qui me plait le plus. Donner vie à des personnages, créer un univers, se raconter des histoires en parallèle au texte...
Mais je fais également de l'illustration pour du jeu Web ^^. En effet, mon travail alimentaire consiste à dessiner des vêtements, accessoires, meubles pour un jeu de vidéo en ligne pour fille. C'est un travail alimentaire dans le sens ce n'est pas très créatif, je dessine « à la manière de » puisque nous sommes plusieurs à dessiner sur le jeu et il ne faut pas voir la différence. Mais cela m'apprend aussi beaucoup et je dessine des choses que je n'aurais jamais fait autrement !
Mais cela reste du dessin, dans le but de donner du rêve aux lecteurs ou joueurs. Je pense que le lien est là, ce qui m'intéresse c'est de faire rêver.

  1. Tes images sont très oniriques et nous emmènent dans un univers volontiers ludique et fantastique, avec dragons, oiseaux magiques, maisons-sorcières (sans parler des Witch) : te reconnais-tu des maitres ou des influences dans ce domaine?
 Pour le côté onirique, c'est surement la petite fille que je suis encore qui aime tout ce qui touche au rêve, à la douceur et la poésie. Beaucoup d'illustrateurs m'influencent dans ce domaine comme Rebecca Dautremer, Kay Nielsen, mam'zelle roüge, Claire Wendling, Tony Sandoval, Betteo et tant d'autres !
La peinture surréaliste et abstraite me parle beaucoup aussi.
L'univers du jeu est très riche en créativité. Je ne joue pas énormément mais par contre, je prends énormément de plaisir à regarder les autres évoluer dans ces univers. J'aime dévorer les art-book de certains jeux qui sont pour moi une grande source d'inspiration. Je dirais que ceux qui m'ont le plus influencé sont : Mario, Dofus (et plus largement les productions d'Ankama), Final fantasy, Little Big planet qui est vraiment un jeu extra esthétiquement parlant mais aussi au niveau du game play. J'en oublie surement mais il y en a pas mal.
Il ya aussi le monde de l'animation avec Michel Ocelot ou encore « Brendan et le secret de Kell » un superbe dessin animé au graphisme superbe.
Bref, je suppose qu'un mélange de tout cela donne ce que je suis... ou ce que je cherche.
  

    5. Sur ton blog, tu as formulé ainsi tes vœux 2012: “prenez le temps de réaliser vos souhaits”... quels sont tes vœux à toi (mais attention, comme dans les contes, tu n’as droit qu’à trois souhaits) ?

Aaaaah voui, j'ai dit cela parce que je ne trouve que l'on vit dans une époque où l'on ne prend plus le temps de rien faire... Et je crois que ça sera mon premier voeu : avoir plus de temps ! Du temps pour pouvoir réaliser tous les autres voeux : enfin trouver le temps d'illustrer les beaux textes que l'on m'a confiés . Le temps de me remettre à la peinture et de bidouiller mes matières avec les doigts. Le temps de monter un beau projet avec les copines, de temps de prendre un peu des vacances en amoureux, le temps de faire tout ce que j'ai envie de faire !!

Mon deuxième voeu serait de ne plus avoir à m'occuper des papiers, car le statut d'artiste est vraiment mais alors VRAIMENT pénible !

Et mon troisième vœu: faire que je puisse réaliser ce métier jusqu'à ma mort ^^

Merci Ella pour ces questions sympathique.

Mon facebook pro : http://www.facebook.com/pages/SeL-page-officielle/190439667649245

jeudi 22 mars 2012

Interview de Fanny Robin par Agnès Laroche

 Interview de l'auteure Fanny Robin par Agnès Laroche
 
Agnès : Fanny, tu as plusieurs albums à paraître en 2012, les as-tu écrits seule ou en collaboration avec un illustrateur ?
 Fanny : Cela dépend. Par exemple, pour "Un cri si fort", Charlotte Cottereau a du illustrer directement le texte terminé, c'est l'éditeur qui lui a confié le texte. Pour "Aux quatre coins du monde", j'avais très envie de travailler avec Lionel  Larchevêque, je lui ai proposé le texte, il a aimé et après je l'ai  retravaillé avec l'éditeur essentiellement surtout pour la sonorité du texte. J'aime beaucoup travailler avec l'illustrateur directement, je privilégie ce genre de projets maintenant : travailler en    "ping-pong", se nourrir mutuellement, pour moi cela se ressent dans le livre, la complicité.

Agnès : "Un cri si fort", quelle histoire/sujet se cache derrière ton titre ? As-tu composé ce texte en imaginant la place que prendraient les futures illustrations, dont tu ignorais tout, ou au contraire sans t'en soucier, en te laissant porter uniquement par ce que tu souhaitais exprimer ?
 Fanny : Hin hin dois-je te dévoiler l'intrigue ?? Allez c'est bien parce que  c'est toi ! ;) En fait, il y a eu un cri très fort dans un village, les habitants sont affolés, et un inspecteur essaye de comprendre ce qui a bien pu se passer. Quand j'ai écrit cette histoire, j'avais la mécanique en tête, mais aucune idée de l'illustration, je me suis    même dit "Ben bon courage à celui ou celle qui s'y collera". Charlotte a fait un travail remarquable, j'ai de la chance. J'ai  tendance à très égoïstement écrire pour moi, et je fais en sorte  que mes mots laissent beaucoup de possibilités à  l'illustrateur, Carte Blanche quoi ;)

Agnès : "Aux quatre coins du monde" sort bientôt chez Alice jeunesse, peux-tu nous en parler ? (sans tout dévoiler, bien sûr !)
Fanny : Pour "Aux quatre coins du monde", j'avais envie d'écrire quelque chose de poétique, un genre de ritournelle sur les petits coins qui cachent de grandes choses. J'aime beaucoup cet album car cela a été pour moi l'occasion de tester ma plume et pour Lionel de faire de nouvelles approches d'un point de vue illustrations. Et je crois qu'on s'en sort pas mal tous les 2 ;) 

Agnès : Quelles sont tes sources d'inspiration, comment surgissent tes histoires, quel est le déclencheur, le petit rien grâce auquel naissent tes albums ?
Fanny : Mes idées naissent bêtement souvent au milieu de la nuit, après une conversation avec quelqu'un ou alors de chouettes illustrateurs me les soufflent et je fais en sorte de tisser des mots tout autour. Bref c'est comme le tirage du Loto, on ne peut jamais savoir ce qui va sortir ! ;)

Agnès : Pour toi, qu'est-ce qu'un album réussi ?
Fanny : Un album où le texte et l'illustration forment un ensemble cohérent et harmonieux, un album qui me surprend. 

Agnès : envisages-tu de te lancer dans l'écriture de romans ?
Fanny : Oui oui j'envisage de me lancer dans cette folle aventure. Comme cela m'effraie beaucoup j'aimerais écrire des petits romans forts comme pour les collections des mini romans Sarbacane ou la collection "D'une seule voix" de Actes Sud (je les ai tous lus ou presque !!!!)

Agnès : Quels sont tes auteurs/illustrateurs de référence ?
Fanny : Je suis une grande fan de Christian Grenier, son roman "L'ordinatueur" a été décisif dans ma vie et puis j'aime également beaucoup Elise Fontenaille, Beatrice Alemagna, Shaun Tan et Gaëtan Dorémus et encore pleins d'autres ;)

Agnès : Ton album préféré ?
Fanny : Mon album préféré, je dirai "L'ami du petit tyrannosaure" de Florence Seyvos et Anais Vaugelade. J'avais 19 ans quand je l'ai découvert et j'ai pleuré : révélation !

Agnès : Outre les 2 albums évoqués plus hauts, quels projets pour 2012/2013 ?
Fanny : Et bien écoute un autre album sur le thème du handicap aux éditions Vilo Jeunesse pour 2012. Et pour 2013, un album sur les hyènes aux éditions Frimousse, un autre sur une petite fille battue (un truc très léger quoi ;)) avec ma copine Delphine Vaute à l'atelier du Poisson Soluble et puis je prépare d'autres projets mais gardons un peu de mystère ! Sinon, le 1er mars est sorti "On n'a rien vu venir" aux éditions Alice Jeunesse, un roman d'anticipation sur l'arrivée au pouvoir d'un parti liberticide. Un roman très important à mes yeux car il ne forme qu'une voix, qu'un tout, bien qu'il soit le fruit du travail de 14 mains différentes ! Et puis le bonus est la préface de Stéphane Hessel ... 

Agnès : En tant qu'auteure, quel serait ton rêve le plus cher ?
Fanny : Mon rêve le plus cher serait d'obtenir un prix littéraire, peu    importe lequel, celui des petits lecteurs de Trouville les Bains, ou un Baobab de Montreuil :)

Agnès : Merci Fanny, happy baobab !
 
Pour découvrir le travail de Fanny, c'est ici : http://www.fannyrobin.com/

lundi 19 mars 2012

Interview d'Ella Balaert par Sylvie Baussier


Interview de l'auteure Ella Balaert par Sylvie Baussier

1) Tu écris des romans pour les enfants, et d'autres pour les adultes. Ces
deux types d'écriture sont-elles très différentes pour toi? As-tu une
préférence?
Non, aucune préférence.  Les écritures sont différentes, mais les thématiques, récurrentes. Cela dit, les attentes (des lecteurs), en littérature générale , sont peut-être moins contraignantes.  Pour celles des éditeurs, en revanche, faut voir.
2) Avoir les deux "casquettes" t'a-t-il parfois posé des problèmes (d'image
ou autre) ?
Les casquettes, c'est comme les étiquettes, ça me gêne par principe. On rencontre encore, parfois, des gens pour qui écrire pour les jeunes, c'est, au mieux, ne pas "Ecrire" (au sens "Littéraire" du mot), au pire, écrire mal.  Mais ces gens-là manquent de culture. Ils connaissent aussi peu la  littérature jeunesse que la littérature générale.  Non, le vrai problème, c'est les salons : certains organisateurs ne savent pas  de quel côté poser mes livres… alors ils en mettent  en "adultes" et en "jeunesse", et je vais d'une table à l 'autre. ça me promène.  J'adorerais être inclassable…
3) Tu écris également des nouvelles pour les adultes. Penses-tu que le genre
de la nouvelle soit adapté au public adolescent?
Pourquoi pas? C'est un genre très exigeant. La nouvelle peut séduire en paraissant plus facile d'accès que le roman (texte plus bref, plus vite lu, souvent plus linéaire, avec moins de personnages et de digressions);  elle réclame  pourtant une attention plus concentrée et projette sur le réel une lumière souvent fantastique. Comme certains tableaux forment le regard par la rigueur de leur composition, elle propose une autre approche du réel: à l'adolescence, ce peut être bienvenu. Mais il y a des ados qui préfèreront sans doute s'immerger dans des sommes romanesques… et d'autres  qui trouveront ailleurs que dans la littérature de quoi nourrir leur soif d'imaginaire.
4)L'univers quotidien et les romans historiques se côtoient dans ta
bibliographie. Quels sont tes thèmes de prédiction pour la jeunesse?
Les mêmes qu'en littérature générale: le désir de liberté de personnages aux prises avec un destin  qui les entrave (destin familial, social, historique), la recherche d'une identité propre, c'est-à-dire d'une vérité sous  l'apparence, l'illusion, le secret - mais peut-être n'y en a-t-il pas à chercher, peut-être la vérité est-elle dans le masque lui-même. Ma petite Castagnette qui n'aime pas son surnom parce que ça ne lui correspond pas (en jeunesse) et Mary Read qui cache une identité féminine sous des habits de pirate (en litt. générale) : même combat! Stéphane qui cache à tous qu'il ne sait pas lire, ou Jennifer que sa mère touche à peine le RMI (litt. jeunesse) et mes trois femmes qui en inventent une quatrième pour la lancer sur internet à la conquête d'un homme (litt. générale) : même désarroi.  Seuls changent les styles, les genres, les époques, les ambiances aussi: je suis incapable de terminer tragiquement une histoire que je destine aux jeunes. Pas envie de les démoraliser. Pas besoin de moi pour cela, d'ailleurs…
5) Quels sont tes projets actuels, si ce n'est pas top secret?
Une biographie/fiction sur George Sand dans sa maison de Nohant sort dans un mois (mars 2012). Sacrée femme, cette George, et qu'on a très injustement sous-estimée (voire carrément méprisée).
6) Quels sont tes auteurs préférés, en jeunesse et pour adultes? Ceux que tu
lis avec délectation, ceux dont tu te dis peut-être "J'aurais bien aimé
écrire ça".
Joker, pour les contemporains! je ne veux pas vexer ceux que j'oublierais de citer.
Dans les albums classiques pour enfants que j'ai adorés lire, explorer et relire avec mes trois enfants, il y notamment ceux de T. Ross,  Léo Lionni, Max le lapin, Bonsoir, lune,  Beatrix Potter, La boîte à soleil, Roule galette   et autres albums de l'enfance. En  classiques, pour plus grands,  j'aurais bien aimé écrire … il y en a tellement!! J'ai une admiration passionnée pour les textes qui prennent à la gorge et vous embarquent, de gré ou de force, dans leur univers,  et dans le domaine littéraire, je dirais que tous les moyens sont bons…  la fausse simplicité, la sophistication, la phrase démesurée, la brièveté lapidaire, le héros admirable, l'anti-héros détestable, tout,  pourvu que ces moyens formels  soient nécessaires à la mise en mots d'une vision du monde, signée V.Woolf, Faulkner, Kafka, Racine, Molière, Carroll, Oé,  Dostoievski, Zweig, Stendhal, Chester Himes ou Vautrin, Dickens, Poe,  Andersen, (je mets les contes ici, oui, il n'y a pas d'âge pour les lire, comme ceux que Gougaud a recueillis), Calvino, Hoffmann, Joyce, Capote, Maupassant, Carver, Austen, vite, en vrac et en oubliant sûrement ceux qui m'ont le plus marquée. Parce que si on ne les oublie pas, le moyen d'écrire après eux? Il y a un temps pour le "j'aurais bien aimé écrire", et un autre pour le "voyons voyons, qu'est-ce que je vais écrire, maintenant"…
Merci, Sylvie!

Quelques titres (sélection):
Litt. générale:
- George  Sand à Nohant: drames et mimodrames, Belin, à paraître 16 mars 2012
 -Pseudo, éditions Myriapode, 2011
- Mary pirate,  Zulma, 2001
Nouvelles en ligne
- Monsieur Marcel, 2011, (revue Secousse) : http://revue-secousse.fr/Secousse-03/Proses/Sks03-Balaert-Marcel.pdf
- Chers petits soldats, 2005: http://ellabalaert.wordpress.com/2010/12/15/nouvelle-en-ligne-ella-balaert-chers-petits-soldats/
 -  Allo, Solange, 1996: http://ellabalaert.wordpress.com/2011/03/19/ella-balaert-allo-solange-nouvelle/
Litt. jeunesse:
-  La lettre déchirée,  Flammarion, 1997/nouvelle édition 2012
-  Les voiles de la Liberté (t.1) Le pain de la Liberté (t.2),  Gulf Stream, 2010
-  Quand on a 17 ans, Rageot,  2007  


lundi 12 mars 2012

Interview d'Hélène Gloria par Sandra Poirotte


Interview de l'auteure Hélène Gloria par Sandra Poirotte 
 
Bonjour Hélène, 
Bonjour Sandra,

J'ai cru comprendre que dans tes livres, tu aimais parler de la nature et des animaux, de créatures et de personnages fictifs. Est ce que tu pourrais nous parler de toi ?

1/  Qu'est ce qui te fait peur ?
© Hélène GLORIA
La propagande, les lobbies et la répression qui vise la ou les résistance(s). Bon d’accord, je plombe un peu l’ambiance d’entrée de jeu… Désolée ! Cette crainte est sans doute brassée par le roman sur lequel je travaille actuellement (un récit sur fond d’occupation) même si l’actualité ne se prive pas pour renforcer ce sentiment.

2/ Qu'est ce qui te rend particulièrement heureuse ?
Si je conjugue le bonheur au conditionnel, je serais très heureuse de réaliser le scénario d’une BD ou d’un film de fiction car j’ai un lien très fort avec l’image.
Sinon, au présent : me retrouver avec des proches, amis ou famille, autour d’une bonne table (Ah, la gourmandise !). Un bonheur simple où l’on rit, on se chambre et on refait le monde.


3/ Si tu rencontrais un génie et que tu avais le droit de faire trois vœux, quels seraient-ils ?
Le premier vœu : voir certaines histoires, auxquelles je tiens particulièrement, prendre vie sous les traits d’un illustrateur/trice puis se faire adopter par une gentille maison d’édition.
Je pense notamment à Callipyge, tu piges ?, une conversation humoristique, entre œuvres d’art, qui porte sur les formes - des fesses en particulier - et la dictature des apparences ; ou encore à Ne tombez pas dans le panneau, qui relate une journée de grève au sein de la grande famille des panneaux de circulation.
Le second vœu : pouvoir manger du chocolat, des crêpes et du gâteau breton sans prendre un gramme. Ou mieux : créer un régime « affinant » à base de pâtisseries (On ne se refait pas !)
Le troisième vœu : prendre le génie en pension à la maison afin de l’avoir sous la main pour le solliciter sur d’autres vœux auxquels je ne pense pas encore. Ça aussi c’est de la gourmandise !

4/ T'arrive t-il d'être en colère ?
Oh oui, souvent ! Alors parfois je fais des cures sans radio ni presse écrite. Et là, bizarrement, je perds quelques degrés d’intensité colérique. Mais la colère ou l’indignation m’aident parfois à trouver un début d’histoire. Alors je continue à user des décibels (oh, l’excuse !).

5/ Quel est ton pire souvenir d'enfance ?
Ouh là là ! C’est un cauchemar récurrent dans lequel je suis en forêt, poursuivie par un sanglier (merci de ne pas rire !).
Je me souviens, le matin, je me réveillais avec une boule au ventre, étonnée de ne pas avoir été embrochée. Un psy pourrait sans doute trouver une explication. En ce qui me concerne, je voudrais m’excuser auprès de tous les sangliers pour la mauvaise image que ce souvenir leur fait endosser. Peut-être, pour me faire pardonner, pourrais-je imaginer une histoire dont le super héros serait un sanglier ? Réfléchissure, réfléchissure…

6/ Et ton plus beau souvenir d'enfance ?
La colle ! Si mes parents tombent sur cette interview, ils vont me maudire. Je sèche. J’ai eu une enfance remplie de bons souvenirs. Alors pour en choisir un, plutôt qu’un autre… Je me rappelle qu’en primaire, l’institutrice nous distribuait de temps en temps une image et nous demandait d’inventer et de rédiger une histoire à partir de ce dessin. J’adorais cette activité qui ne m’apparaissait pas du tout comme un exercice scolaire.

7/ Et à part ça, qu'est ce que tu aimes le plus dans le fait de faire des livres ?
Raconter des histoires. Observer, écouter la réalité et puis laisser l’imagination faire son boulot. Se plier aux contraintes d’un contexte réel ou les contourner. Créer des personnages sympas ou au contraire de la pire espèce : quelle liberté, quelle jouissance ! Pour Panne de chaudière par exemple, mon premier roman, l’idée m’est venue un soir en rentrant du travail. Une grue tarabiscotée extrayait une cabine de peinture d’un garage désaffecté. Je patientais au volant de ma voiture. Alors a germé petit à petit l’histoire d’un dragon dont la chaudière interne est encrassée. Il doit la changer s’il veut survivre. La créature affaiblie passe alors à l’énergie solaire, aidée par deux garçons : un cuisinier et un maître verrier. Ce dernier lui construit une armure de verre qui lui permettra de capter la lumière.
Pour Le grand Bazarbre, je suis partie d’une remarque de ma fille. Sa langue a fourché : museau-lierre au lieu de muselière. J’ai ainsi inventé une histoire de droguerie fabuleuse dans laquelle on vient réparer les mots de travers et guérir les maux en trop.

L’autre principal intérêt d’écrire des histoires, ce sont les rencontres : les lecteurs bien entendu et en amont les illustrateurs/trices avec leur univers. Echanger et découvrir la manière dont les mots ont été interprétés en peintures, dessins collages, etc. C’est un moment magique.

Merci Sandra pour cette sympathique conversation.

Plus d’infos :

Bibliographie d’Hélène GLORIA :
-          Panne de Chaudière, illustrations Sandrine Mercier, ed. Éveil & Découvertes
-          Le Grand Bazarbre, illustrations Céline Cristini, ed. Henry
-          La révolte des peuples de l’eau, ed. Mic_Mac – Sélection prix Chimère 2012

dimanche 11 mars 2012

Interview de Clémentine Beauvais par Annelise Heurtier

Interview de l'auteure Clémentine Beauvais par Annelise Heurtier


1.Hello Clémentine ! How are you ?
¡Muy bien ! ah zut, il fallait que je réponde en angliche ?

2.Tu habites donc de l'autre côté de la Manche...Qu'est ce qui t'a amené là-bas ?
A. l'odeur des muffins
Clémentine Beauvais
B. les soldes chez Harrod's
C. Un beautiful boyfriend with many muscles
D. Autre. Mais alors quoi ?
L’option B reste inabordable, mais le coup des muffins et du boyfriend, je vais pas dire le contraire… Sinon, la raison officielle, c’est que je suis partie après le lycée parce que je n’étais pas copine avec le système éducatif français : disons qu’on n’avait pas d’atomes crochus, la prépa-normale-sup-dissertation-en-trois-parties et moi. Je me suis tout de suite sentie chez moi à Cambridge, où j’ai d’abord fait une licence d’éducation et de lettres, avant d’enchaîner sur un master de littérature jeunesse et maintenant un doctorat ! J’avais dix-sept ans à l’époque, et ça fait donc six ans que je suis semi-British, et que je conjugue travail universitaire et écriture. 
3. Tu as commencé à écrire à 10 ans (!).  Quel type de manuscrit avais-tu envoyé ?
Les lettres de refus sont-elles plus policées quand l'auteur est un enfant ? ;-)
J’écrivais déjà quand j’étais toute petite, mais j’ai fini mon premier roman à dix ans. Il s’appelait La guerre des bonbons, c’était une histoire de compétition entre deux chocolateries. J’étais absolument convaincue que la Terre entière voudrait le lire, et ma mère a eu le coup de génie de ne pas me rire au nez. A la place, elle m’a dit : ‘Eh bien, envoyons-le donc aux éditeurs’. On l’a relu, édité, imprimé, fait des recherches, envoyé par la poste. J’étais certaine qu’il serait pris illico presto, mais mystérieusement, non. Par contre, j’ai reçu des lettres extraordinaires d’éditeurs, que j’ai gardées : de longues lettres hyper détaillées et encourageantes, m’expliquant à quels endroits il y avait des longueurs ou des problèmes d’intrigue, et me disant de persévérer et que j’y arriverais un jour!
Après, presque à chaque fois que j’avais fini un projet, je l’envoyais à des éditeurs. Donc ça fait maintenant 13 ans que j’envoie… et seulement 2 ans que je suis publiée ! comme quoi, il faut vraiment persévérer. 
4. Est-ce que tu peux nous décrire une journée de Clémentine Beauvais ?
Clémentine Beauvais se lève à sept heures du matin et consomme son premier mug de café après vingt minutes de Pilates. Après ça, rien n’est certain. Mon boulot à la fac me prend beaucoup de temps – j’enseigne la philo de l’éducation aux première-années de licence – et évidemment, je suis censée écrire ma thèse de doctorat. Donc l’écriture s’insinue ci et là dans les interstices de mon emploi du temps. J’ai toujours des idées en tête, et pas toujours le temps de les voir prendre forme. Mais je me promène toujours avec mon bébé-ordinateur, un netbook qui ne me quitte pas – donc j’écris parfois un chapitre ou deux à la bibliothèque, au lieu de bosser sur mes papiers de conférence (le dites pas à ma directrice de thèse). Quand je suis sur ma lancée, je peux écrire pendant toute une journée, généralement au café – mais il faut ensuite que je rattrape mon retard sur mes écritures universitaires. En gros, je passe constamment de l’écriture ‘critique’ à l’écriture ‘créative’, avec plus ou moins de facilité selon l’humeur et le moment.

5. Quel est ou quels sont les ouvrages dont tu es la plus fière ?
(Difficile à dire, parce que je ne suis jamais contente, mais il paraît qu’il ne faut pas dire ça !) Si j’aime mes livres, ce sont pour des raisons différentes. Je suis fière de Samiha et les fantômes pour les convictions qu’il véhicule ; je suis fière des Petites filles top-modèles car je sais que beaucoup de petites lectrices l’ont aimé ; je suis fière de La plume de Marie parce que c’est un livre que j’aurais aimé lire étant petite, et qui, je crois, est assez hors du commun. Mais là, j’en ai encore d’autres qui arrivent, et d’autres raisons d’être fière – le prochain, c’est On n’a rien vu venir, un bouquin très engagé que j’ai écrit avec six autres auteures jeunesse – Fanny Robin, Agnès Laroche, Anne-Gaëlle Balpe, Séverine Vidal, Sandrine Beau, et une certaine Annelise Heurtier… Et puis en septembre, un roman jeune adulte très différent, sombre et urbain, qui sortira chez Sarbacane.  Après, certains livres dont je suis fière ou qui sont chers à mon cœur n’ont pas encore trouvé d’éditeurs. 
6. As-tu déjà écrit des histoires en anglais ? Si oui, as-tu l'impression de "réfléchir" différemment quand tu penses dans une autre langue que ta langue maternelle ?
Oui, j’écris en anglais depuis plus de deux ans. Mais je ne suis pas encore publiée, même si j’ai une agente. C’est très difficile ici, notamment à cause de la crise : les éditeurs prennent moins de projets, et prennent moins de risques. On écrit très différemment quand on écrit dans une autre langue. L’anglais est une langue extrêmement fluide, dynamique, imagée – elle n’a pas la rigueur du français, on peut s’amuser avec les mots, transformer les verbes en adjectifs, décrire des impressions ou des sensations de manière extrêmement évocatrice, en jouant avec les sonorités. Mais le français est toujours plus proche de moi, évidemment – et c’est une langue tellement précise et percutante, articulée, élégante. L’anglais est plus fouillis, le français plus cérébral. Pouvoir écrire dans les deux langues, c’est comme un jeu. Certaines histoires se prêteront davantage à l’une qu’à l’autre : elles me ‘viennent’ en anglais ou en français, pour ainsi dire. 
6.  Plus tard, comment vois-tu ta vie : auteur à temps plein ou non ?
Non, ce n’est pas du tout dans mes projets. Je vais bien sûr continuer à écrire, et, j’espère, à publier, mais je ne tiens pas en place et je n’aime pas la solitude : je veux être en contact avec les gens, et faire beaucoup de choses à la fois. J’aime énormément enseigner, et j’aime la recherche – littéraire et philosophique, dans mon cas, toujours en lien avec l’éducation – je veux donc être enseignante-chercheuse et auteure. Mon blog réunit ces deux aspects de ma vie.  J’ai besoin de théoriser ce que je vis, ce que je lis et ce que je ressens, et pas seulement de manière artistique. C’est donc vital pour moi de garder cet équilibre.

7. En un mot, qu'est ce qui pourrait nous donner envie de nous "expatrier" comme tu l'as fait ?
Il y a des personnes qui adorent leur pays, mais qui sont faites pour vivre dans un autre !

Mon blog :
http://clementinebleue.blogspot.com
Mon site :
www.clementinebeauvais.com
Bibliographie :
Mars 2012 - On n'a rien vu venir (roman ado) avec A-G Balpe, S. Beau, A. Heurtier, A. Laroche, F. Robin, S. Vidal. Editions Alice.
Septembre 2011 -
La plume de Marie (roman ado, ill. Anaïs Bernabé). Editions Talents Hauts.
Mai 2010 -
Les petites filles top-modèles (roman ado, ill. Vivilablonde). Editions Talents Hauts.
Mars 2010 -
Samiha et les fantômes (album, ill. Sylvie Serprix). Editions Talents Hauts.
Mars 2010 - Lauréate du Prix du Jeune Ecrivain. Nouvelle publiée dans le recueil
L'enfant sur la falaise. Editions Buchet-Chastel.








vendredi 24 février 2012

Interview d'Annelise Heurtier par Pascale Perrier


Interview de l'auteure Annelise Heurtier par Pascale Perrier

Bonjour Annelise,

1.      1/Annelise, tu as deux enfants en très bas âge, un travail (autre que l’écriture), et malgré tout, ta liste de publications est impressionnante ces dernières années. Quelle potion magique avales-tu pour être capable d’une telle productivité ?

Annelise Heurtier
Facile. Ici à Tahiti, on a un truc imparable pour allonger nos journées. Ce sont...les coqs. Ils sont partout ! Dans les rues, devant les écoles, même dans les hôtels huppés. Et très précisément réglés sur 3H15 du matin. Tu n'as pas le choix : soit tu te mentalises pour les oublier...Soit tu te lèves et là, un monde  de joyeusetés s'ouvre à toi : repassage, ménage, jardinage  tant qu'il ne fait pas 50 degrés ou pourquoi pas, écriture !
Plus sérieusement, j'imagine que je suis bien organisée...
(en même temps, il m'a fallu presque une semaine pour trouver le temps de m'attaquer à cette interview, donc je crains que ma réputation soit un peu usurpée).

 2/Pour toi, l’écriture, c’est : (cocher la ou les bonnes réponses – et on a même le droit d’expliquer pourquoi en dessous)
2.  
* rester pénard chez soi, se lever à point d'heure ou à se mettre à écrire au beau milieu de la nuit pour ne pas laisser passer un éclair de génie littéraire (lu sur ton blog)

ha ha ha ! Je vois que tu as bien préparé l'interview, Pascale !

 * Une nécessité impérieuse, un besoin vital même si elle occasionne douleur et souffrance (pas lu sur ton blog)

Pour moi, c'est certainement une nécessité, en effet. Et au fur et à mesure que le temps passe, elle devient de plus en plus présente - s'il on part du principe qu'il y a une gradation dans la nécessité-.
Disons que maintenant, je n'imagine plus ma vie sans. Ecrire, ça fait partie de moi !
Par contre, non, ce n'est pas du tout une souffrance, enfin, ce n'est pas une catharsis, si c'est le sens de ta question.

  * Une envie du moment, un bricolage qui passe le temps ; et on verra bien ce que la       vie te réserve pour la suite (encore pas lu sur ton blog)

Au début, ça l'était...plus maintenant ! Désormais, les seuls "bricolages" que je connais sont ceux que je réalise avec mes enfants ! Ou mes bidouilles écolo...Tu as déjà fabriqué du dentifrice ? C'est marrant.

         3/Tes livres s’adressent à des enfants d’âge très varié. Que préfères-tu écrire : des romans ado ou des petits textes pour les plus jeunes, et dans quel genre te sens-tu le plus à l’aise ?

Pour l'instant, ce qui est sûr, c'est que moins il y a de mots et moins je me sens à l'aise ! J'ai plus de mal à écrire des albums, je crois. Je me sens à l'étroit. Et quand je reçois des commandes pour des histoires, je commence toujours par négocier un peu de "rab" ("30 000 signes ? Oui mais avec une marge de 10%, hein ?" )
Jusqu'à présent j'écrivais assez naturellement pour des 8/10, mais j'ai découvert un autre style d'écriture avec mon "Carnet Rouge" et ça m'a vraiment, vraiment plu. D'ailleurs, c'est le livre que j'ai écrit le plus rapidement, alors qu'il est de loin le plus long !


4.   4/Tu vas prochainement publier un texte à sept voix, préfacé par Stéphane Hessel (rien que ça !). Peux-tu nous parler de cette expérience ?

C'est à Séverine Vidal et Sandrine Beau que revient la maternité du projet. Ces deux-là sont infatigables :-) Comme 4 autres auteurs (Anne Gaelle Balpe, Agnès Laroche, Clementine Beauvais et Fanny Robin), elles m'ont contactée pour me proposer ce projet. Ravie de cet honneur, j'ai accepté bien volontiers.
Cette aventure a été très sympathique sur de nombreux plans, même s'il est clair que ce n'est pas évident d'écrire à 7. Et puis je me suis fait 6 bonnes copines !
En tous cas, tout est bien qui finit bien, je dirais même extrêmement bien, grâce à notre illustre préfacier ! J'espère maintenant que les lecteurs suivront !

5.      5/Dans « Le carnet rouge », tu parles d’une adolescente en quête d’identité, d’origine népalaise, et qui va découvrir un secret familial. Le Népal, pour toi, correspond à quelque chose de particulier ?

Pas vraiment. J'ai eu l'idée du scénario...alors que je faisais une petite revue de presse sur google actualités ! Pas très poétique, tout ça....Du coup, j'en suis encore au stade de l'imaginaire. Moi aussi, comme ma narratrice, je rêve mon Népal, j'imagine les drapeaux qui claquent au vent, les cimes enneigées, l'air immobile dans les rues de Katmandou, les femmes accroupies qui trient des lentilles, les ascètes assis sur les ghat...J'espère pouvoir y aller un jour.

6.      6/Quels sont tes projets à venir ?

J'en ai plein ! Outre les idées de romans qui me trottent en tête, je vais m'atteler à un challenge un peu plus conséquent : développer les ateliers d'écriture ici, dans une culture qui n'est pas du tout celle de l'écrit. On m'a dit que le président local avait déclaré que les livres "ne servaient à rien". Je n'ai pas vérifié. J'ose espérer que ce n'est pas vrai.

      7/Tu habites à Tahiti. De métropole, on imagine les cocotiers et les plages merveilleuses. A vivre au quotidien, c’est sûrement différent ( !). Tahiti, nouvelle source d’inspiration ? 

Il y aurait beaucoup à dire, en effet ! De loin, on retient surtout le "bleu plein les yeux". De plus près, c'est moins paradisiaque qu'on l'imagine. En même temps c'est normal, on ne va pas faire passer les circuits touristiques au milieu des bidonvilles....
En même temps je perçois une joie de vivre, une gentillesse et une simplicité qu'on a perdue depuis longtemps en métropole. Il y a quelques temps, alors que je rentrais chez moi avec mon bébé dans l'écharpe de portage, il s'est mis à pleuvoir à verse (et quand je dis "à verse", je n'exagère pas, il faut le voir pour le croire). Bref, à peu près 30 secondes après le début de la douche, une voiture s'est arrêtée et sa conductrice m'a déposée chez moi. Elle m'a même proposé son paréo pour m'essuyer ! Quand je pense qu'à Lyon, pendant toute ma grossesse, personne ne m'a jamais cédé sa place dans le bus...
Bref, ici, la vie est douce comme du lait de coco...j'espère que ça va durer !

Merci Annelise !
Merci Pascale !

 
Bibliographie
On n'a rien vu venir, collectif, Alice Jeunesse, mars 2012
Mon livre pour épater les grands, collectif, Fleurus, mars 2012
 Bertille au chocolat, Alice Jeunesse, janvier 2012
La fille aux cheveux d'encre, éditions Casterman, janvier 2012
Le carnet rouge, éditions Casterman, septembre 2011
L'ennui a disparu, éditions Fleurus, mars 2011
Le grand concours des sorcières, éditions Rageot, septembre 2010
Le mystère des lettres de Noël, éditions Averbode, décembre 2009
Les étranges disparitions, Actes Sud Junior, octobre 2009
La tête dans les nuages, Milan Presse, juin 2009
Tu seras pirate, mon fils ! editions Rouge Safran, février 2009
Un sort renversant pour Mirabelle, éditions Averbode, sept 2008
Ma grand-mère a un amoureux, éditions Magnard, sept 2008
Moi, peur ? Jamais ! Milan presse, mai 2008
Un après-midi de chien, Milan presse, mai 2008
Sidonie Quenouille, éditions du Rouergue, avril 2007
L’opération Boite à Musique, éditions Averbode, sept 2006