mardi 7 février 2012

Interview d'Anne Loyer par Sandrine Beau

                             Interview de l'auteure Anne Loyer par Sandrine Beau

 1.     Anne, quand on te voit en photo, la première chose que l'on remarque ce sont tes grands yeux écarquillés sur le monde. Est-ce que ça veut dire que tu es curieuse de tout?

Anne Loyer
C'est marrant que tu dises ça ! Parce que lorsque j'étais en école de journalisme, la première fois que je suis passée à la télé ça été une catastrophe avec ces yeux-là ! C'est là que j'ai appris que j'étais un tantinet exophtalmique et que j'ai choisi la presse écrite... (enfin non j'avais déjà fait mon choix!!) Mais finalement je préfère ta proposition ! Oui je suis curieuse et gourmande de tout... ça va de pair.

2.     Raconte-moi, qu'est-ce-qui a fait que tu es venue à l'écriture?

Je suis d'abord venue aux livres. J'ai eu des parents très persuasifs en la matière et je les remercie. Ils m'ont passé le gène de la lecture et j'en suis très heureuse ! D'ailleurs c'est visiblement héréditaire ! Mes deux enfants en sont atteints également pour mon plus grand bonheur. Après, forcément, je me suis dit allez j'essaye aussi... en remplissant des petits cahiers, des journaux intimes... et puis j'ai continué par la presse écrite pendant 18 ans. Ecrire les histoires des autres m'a vraiment passionnée. Curieuse un jour, curieuse toujours... et puis, quand je m'occupais de la page enfant pour l'hebdomadaire où je travaillais j'ai commencé à recevoir des livres jeunesse. Je n'avais pas la place d'en parler sur le papier, mais comme j'avais trop envie d'en parler j'ai crée un blog... et je suis retombée en lecture jeunesse. Tant et si bien que je me suis dit : et si j'essayais... pour de vrai cette fois.

3.     Qu'as-tu fait la première fois que tu as su que tu allais être publiée ?

Je venais de quitter mon job de rédactrice en chef d'un hebdo pour tenter l'aventure. Je venais de déménager de la ville à la campagne. J'étais un plein milieu de montagnes... de doutes. Alors quand j'ai su que j'allais publier mon premier album  Gerbert d'Aurillac, le petit pâtre devenu pape  ma première réaction a été : « Ça y est j'ai du travail ! » Et quel travail ! J'ai dû vraiment sourire béatement !

4.     Faut-il qu'il y ait des conditions particulières pour que tu écrives? As-tu une "méthode de travail"?

J'aime bien le calme et écrire en musique. Je m'installe à mon bureau avec une tasse de thé. Et je démarre (quand j'ai une idée...)

5.     Comment choisis-tu le sujet dont tu vas parler? D'ailleurs, est-ce-que c'est d'abord un sujet, un mot, un titre, un début de phrase qui te fait démarrer un nouveau projet?

Cela dépend de l'idée qui peut débouler de ce que je viens de voir, entendre, penser, comprendre... ça peut arriver n'importe quand... la nuit aussi et me tenir éveillée car j'écris alors dans ma tête. Mais vite, il faut que je pose les mots sur un bout de papier. Après l'idée générale c'est le nom qui me fait prendre la plume. Quand je tiens le prénom de mon personnage je l'envisage immédiatement et c'est tout de suite plus facile de le faire évoluer !

6.     Parmi tes livres, y en a-t-il un qui te tient particulièrement à cœur?

Je les aime tous ! Mais différemment. Car ils représentent tous un moment de ma vie, une rencontre avec une ou un illustrateur...  et à chaque fois j'y mets tout mon cœur ! Et à chaque fois l'émotion est intense !

7.     Tu as fait de nombreux projets en binôme avec des illustrateurs… Qu'est ce qui te plaît dans cette aventure à deux?

Travailler avec des illustrateurs c'est toujours un bonheur. Parce que mes mots prennent forme, vie sous leurs doigts. Ils se remplissent d'images et débordent d'un sens nouveau. C'est terriblement exaltant ! Et quand un projet est pris c'est deux fois plus de bonheur ! Comme avec les formidables Leïla Brient, Soufie, Claire Gaudriot, Nadia Bories ! Avec Ninon Pelletier, Francesca Carabelli, Barbara Rothen, Mathilde Magnan, Cinzia Siléo et bien d'autres encore on se lance dans des idées, des projets qui sont autant d'aventures et d'espoirs...

8.     Si tu pouvais faire ton "livre idéal", dans des conditions idéales, avec les personnes idéales, comment serait-il?

Un livre idéal... C'est le graal bien sûr... Mais finalement y arriver ne serait-ce pas la fin de l'aventure ? J'en suis au tout début et j'espère continuer, progresser, plaire à de nouveaux éditeurs, avoir encore de chouettes idées, partager de beaux moments... alors finalement le livre idéal bien sûr je l'espère mais je ne me le représente pas... Le suivant sera toujours un pas de plus vers lui... Je ne suis pas si pressée de le voir arriver !

9.     Dans les mois qui viennent qu'est ce que tu vas nous proposer?

Là tout de suite très bientôt, Ma grande sœur ! Un album avec la merveilleuse Soufie qui paraît aux éditions Limonade.
Au printemps il va y avoir Solénia 2, le deuxième tome de mon roman fantasy aux éditions Les Lucioles, dont la couverture sera une nouvelle fois signée par SeL ! La première était magnifique, la seconde va être une merveilleuse surprise !
Ensuite je vais avoir des parutions chez Milan presse : Chouman super cuistot, en mars dans Toboggan. A l'envers toute !, en avril dans Manon. Vacances nous voilà ! en juillet dans Manon encore. Et d'autres dont je n'ai pas encore la date...
En juillet encore Je m'amuse au Japon, collectif qui paraîtra aux éditions Limonade.
Après ce sera à la rentrée avec mon roman jeunesse Le devoir bizarroïde chez PPI illustré par Emilie Michaud, Le premier jour chez Planète rêvée avec Ingrid Chabbert, Leïla Brient et Sophie Collin, La petite enquiquineuse et le vieux géant chez Les Ptits Bérets, illustré par Soufie. Et sans doute encore d'autres albums dont je parlerai bientôt !

10.                        Et la dernière : de quoi es-tu la plus fière ?

D'avoir osé faire vivre mon rêve et de le toucher du bout de la plume un peu plus à chaque oui !





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